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Confectionner des savons artisanaux aux huiles végétales

Confectionner des savons artisanaux aux huiles végétales

Confectionner des savons artisanaux aux huiles végétales

Pourquoi faire son propre savon aux huiles végétales ?

Fabriquer ses savons artisanaux, c’est un peu comme préparer un bon pain maison : c’est gratifiant, sensoriel, et on sait exactement ce qu’on y met. Dans un monde où nos étagères de salle de bain débordent de produits aux listes d’ingrédients interminables (et pour la moitié, incompréhensibles), revenir à un geste simple, naturel et durable, ça fait un bien fou. Et puis, avouons-le… Il y a quelque chose de profondément satisfaisant à voir un savon que l’on a façonné de ses mains mousser sous l’eau chaude.

Réaliser un savon à base d’huiles végétales, c’est aussi faire un choix respectueux de sa peau et de la planète. Pas de conservateurs douteux, pas de graisses animales ni de perturbateurs endocriniens. Juste quelques ingrédients bruts, une bonne dose de curiosité, et un brin de patience pour le temps de cure.

Les bases de la saponification à froid

La méthode artisanale la plus accessible, et celle que je recommande chaudement aux amateurs de projets créatifs et manuels, c’est la saponification à froid. Pourquoi ? Parce qu’elle permet de préserver les propriétés bienfaitrices des huiles végétales et des huiles essentielles. Le processus est un peu magique : on mélange un corps gras (les huiles) avec un agent alcalin (la soude caustique dissoute dans l’eau), et hop, réaction chimique ! On obtient du savon et de la glycérine naturelle, excellente pour hydrater la peau.

Un avertissement néanmoins avant de commencer : même si les ingrédients paraissent doux, la soude caustique est un produit dangereux à manipuler avec précaution. Gants, lunettes de protection et respect des dosages sont impératifs. Mais pas de panique, avec un peu de vigilance et de bon sens, on s’en sort haut la main.

Le matériel nécessaire pour démarrer

Pas besoin d’un atelier de chimie. Voici les indispensables :

Et pour les ingrédients :

Un exemple simple de recette pour se lancer

Voici une recette de savon doux idéal pour les peaux sensibles. Format économique, parfait pour toute la famille :

Et si vous avez quelques gouttes d’huile essentielle de lavande ou de tea tree, c’est la cerise sur le savon. Pensez toujours à bien calculer votre quantité de soude avec un calculateur de saponification fiable en ligne, comme SoapCalc ou Aroma-Zone. Car oui, même les savonniers ont besoin d’un peu d’aide des mathématiques !

Les grandes étapes de la fabrication

Une fois votre espace de travail sécurisé et tout votre matériel prêt, voici comment procéder :

Et le temps de séchage, dans tout ça ? Patience, disais-je ! Il faut compter 4 à 6 semaines pour que la saponification soit complète et que le savon soit assez dur pour être utilisé. C’est aussi le moment où les arômes subtils se révèlent. C’est un peu comme faire vieillir un bon fromage… sauf qu’on ne le mange pas.

Personnaliser ses savons en conscience

Une fois que vous tenez bien la base, tout un univers s’offre à vous ! Vous pouvez jouer avec les textures, les couleurs naturelles (poudre d’urucum, spiruline, charbon), ou encore avec les inclusions esthétiques (fleurs séchées, zestes d’agrumes). Côté huiles essentielles, attention à ne pas dépasser les 2-3% pour rester doux avec la peau. Une synergie lavande – cèdre – orange douce est un vrai bonheur olfactif à tester, apaisante et joyeuse.

Et pourquoi ne pas faire une gamme locomotive ‘matin/soir’ avec un savon tonique au romarin pour le réveil, et un savon calmant à la camomille pour la douche du soir ?

Un geste qui va au-delà de soi

Faire son savon, c’est aussi renouer avec une forme d’autonomie joyeuse et sensorielle. C’est un acte écologique — fini les bouteilles plastiques de gel douche —, mais aussi un moyen délicat d’offrir. Un savon fait maison, joliment emballé, c’est le petit cadeau qui fait mouche, entre attention personnelle et bien-être durable.

Il y a quelques mois, j’ai offert à une amie un lot de savons que j’avais parfumés au géranium rosat et à la verveine. Elle a trouvé le geste « plus apaisant qu’un bouquet ». Depuis, elle veut en apprendre la technique, et on prévoit une soirée « saponif’ et tisanes » à l’atelier. Qui a dit que le savon n’était pas un geste social ?

Permaculture et cosmétique maison : un lien naturel

Si vous jardinez déjà ou que vous vous intéressez à la permaculture, fabriquer vos savons pourrait bien devenir un excellent complément. Nombre de plantes cultivées dans un jardin en permaculture peuvent servir à enrichir vos créations :

Faire son savon, c’est aussi prolonger la vie de son jardin dans sa salle de bain. Un bouquet de lavande accroché au-dessus de la baignoire, une infusion de thym transformée en décoction moussante… On découvre alors que nature et soin ne font qu’un.

Des ressources pour continuer à explorer

Si ce premier pas dans le monde moussant du fait-maison vous a plu, il existe plein de ressources inspirantes. Le livre “Ma cosmétique minimaliste” d’Aurélie Walenne est une mine d’idées simples et pratiques. Et côté vidéo, les tutoriels de l’Atelier de l’Arbre Blanc sur YouTube proposent des démonstrations très claires de fabrication pas à pas.

Et surtout… testez, expérimentez, amusez-vous. Comme en poterie ou en peinture, chaque petit raté peut devenir une nouvelle idée. Tant que vous restez rigoureux sur la sécurité et les proportions, tout est permis. Et puis, après tout, que serait la créativité sans un peu d’audace mousseuse ?

Alors, prêt·e à mettre les mains dans la pâte… à savon ?

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